Rituel

Pour que cesse l’errance des mots.

Unison, aimantant la langue le temps d’un dénouement.

Fouillis de paroles s’affouillant, lacis lovés les uns autour des autres.

Dans un premier temps, tout est à désespérer de tout.

Puis soudain le corps se laisse transpercer par ses propres nerfs.

Plus personne ne distingue la corde qui vibre de celle qui fait vibrer.

La phrase, fébrile, se tient tout près de la langue – en terre étrangère.

Elle parle en soi et en dehors de soi.

S’y abîme alors l’appel lorsqu’il s’abouche à l’appel.